un brin d’histoire autour du blé

En Provence

L’Histoire Agricole du Blé dans notre Région

Les céréales ont joué un rôle essentiel dans le développement de l’agriculture de notre région. Jusqu’à la moitié du XXe siècle, nos cultures principales comprenaient principalement de l’avoine, de l’orge, du seigle, et bien sûr, du blé. Cependant, le blé cultivé à cette époque différait considérablement de celui que nous connaissons aujourd’hui.

L’évolution des Cultures

De nos jours, notre territoire est marqué par la présence de vastes champs de tournesol, de colza, et bien sûr, de blé, en plus grande quantité. Autrefois, les terres agricoles étaient principalement consacrées aux céréales, à la lavande, aux oliviers, et aux amandes, représentant ainsi 18% de la surface totale.

La Transition vers la Viticulture

Actuellement, cette proportion a diminué pour atteindre seulement 10%. La viticulture, quant à elle, a été solidement établie dans les années 40. Dans les années 60, les vignes couvraient près de 500 hectares à Saint Julien.

Cependant, des incitations financières à l’arrachage et le vieillissement de la population ont entraîné une réduction drastique des vignobles, laissant actuellement à peine cinquante hectares dédiés à la vigne dans la commune. Aujourd’hui, la culture du blé dur prédomine, accompagnée de cultures de colza et de tournesol. Le silo, géré par la coopérative « Sud Céréales » et aménagé dans les années 70, accueille chaque année la totalité de la récolte de blé de la commune.

Les moyens

Les Outils Agricoles Utilisés

Outils Manuels

La faux – Lou Daï

La faux était l’outil de prédilection pour la moisson du blé. Placé au-dessus de la lame de coupe, un petit râteau (rastelé) était utilisé pour rassembler le blé d’un côté. Derrière le faucheur, une personne confectionnait les gerbes, ramassées à l’aide d’une grosse faucille (voulame), puis ces gerbes étaient liées avec une poignée de blé provenant de la même gerbe.

Outils Mécaniques

La faucheuse

Attelée à un cheval, la faucheuse comportait deux sièges distincts : l’un pour la personne qui conduisait le cheval, et l’autre pour celle qui, grâce à une pédale et un râteau plat, constituait les gerbes au fur et à mesure de l’avancée de la faucheuse. Ensuite, plusieurs personnes se chargeaient de lier les gerbes.

La Moissonneuse lieuse

Cette machine a véritablement révolutionné la coupe des céréales ! Tirée à l’origine par deux chevaux, elle coupait et liait le blé simultanément. Une seule personne suffisait pour conduire les chevaux et la machine. Les gerbes étaient liées et éjectées au sol, formant des tas, également appelés « gerbier » (garbeiron).

La batteuse

La batteuse a marqué une révolution dans le battage, permettant au blé de former des gerbes, tandis que les grains étaient triés et nettoyés. Dans les années 60, un groupe d’agriculteurs utilisait plusieurs batteuses pour cette tâche.

Le rouleau

Le rouleau, attelé aux chevaux, permettait de fouler le blé pendant plusieurs heures. Ensuite, la paille était retirée et mise en tas (pailler), tandis que le grain était ventilé à l’aide d’un tarare, également connu sous le nom de ventarelle.

Retour en haut